Les veuves, au temps de Jésus, sont, sans doute, les personnes les plus pauvres. Celle dont Jésus parle est dans une particulière précarité car en plus de son veuvage, elle est en conflit avec quelqu’un et le juge qui doit trancher refuse de rendre justice.
Elle aurait toutes les raisons de perdre courage quand, en plus de son malheur, elle tombe face à un juge qui ne se soucie pas de la justice.
Pourtant, la veuve ne se décourage pas. Elle persévère car elle se sait pauvre et faible. Elle ne peut pas rétablir la justice par elle-même et ne se lasse donc pas de faire appel à ce juge inique.
Cette pauvreté nous renvoie à une pauvreté spirituelle qui nous fait nous sentir pauvres et nous fait savoir que nous n’avons pas d’autre choix que d’attendre l’essentiel de Dieu.
La veuve devient une illustration des béatitudes : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des cieux est à eux […] Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. »
Combien plus, nous qui faisons appel au juste juge, pouvons-nous lui faire confiance pour nous rendre heureux selon son cœur ?
p. Serard+, curé