Qui peut être juge de la prière ?
Après avoir été enseignés sur les fondations de la prière : la foi, l’espérance et la charité ; et sur la fécondité de la prière : le bonheur véritable, ce dimanche Jésus nous montre deux personnes en train de prier. Le premier est pharisien, c’est-à-dire une des personnes les plus attentives à la loi qui conduit à Dieu. Le second est un publicain, c’est-à-dire un pécheur notoire qui mêle la loi de Dieu avec la loi de l’empereur romain.
Le premier ne semble pas trouver grâce aux yeux de Jésus. Il est pourtant dans l’action de grâce. Mais une action de grâce pervertie qui lui fait s’enorgueillir de ne pas être comme les autres et qui s’appuie sur ses œuvres, le jeûne et la dîme.
Le second est mis en valeur par Jésus, pourtant sa prière est beaucoup plus simple « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! ». Lui qui est chargé de compter l’argent et de collecter l’impôt pour l’empereur, ne compte pas pour lui : il se sait pauvre et attend tout de Dieu. Il illustre cette pauvreté du cœur dont il était question dimanche dernier.
La différence entre les deux, c’est que le second est devenu juste parce qu’en se reconnaissant pauvre de cœur, il laisse Dieu agir pour le sanctifier.
p. Serard+, curé