Le Christ, en nous ouvrant à la vie éternelle, nous libère de nos peurs. Pourtant, nous reconnaissons comme un don de l’Esprit-Saint la crainte du Seigneur.
Cette crainte de Dieu naît de notre expérience de Sa grandeur. La crainte du Seigneur est comparable aux sentiments de faiblesse et de petitesse qui peuvent nous traverser quand nous sommes confrontés à l’immensité de la création. La crainte de Dieu nous permet de trouver notre vraie place dans le cœur de Dieu.
L’évangéliste saint Luc se souvient de témoins d’un miracle de Jésus et décrit leurs réactions : « Remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! » » (Lc 5, 26). Cette crainte de Dieu nous conduit non pas à Le fuir comme nous fuirions un danger mais à l’aimer comme des enfants aiment leurs parents. C’est ce même Esprit qui emplit notre cœur pour nous tourner vers Dieu et crier « Abba », c’est-à-dire « Père » (cf. Rm 8, 15).
p. Serard+, curé