Saint Paul, dans la lettre qu’il adresse à la communauté de Rome, semble avoir une mémoire sélective : il ne se souvient pas de l’intégralité du décalogue. Il ne se souvient que des commandements qui concernent les relations humaines, en nous rappelant que « le plein accomplissement de la loi, c’est l’Amour ».
Jésus, comme s’en souvient saint Matthieu, met en valeur nos conditions de vie ici-bas, qui peuvent être marquées par des blessures morales parce que nous sommes des êtres sociaux. Jésus nous invite à prendre conscience que nous vivons dans le temps et que donc, il est possible de « réparer » une amitié abîmée.
Le pardon mutuel est la condition du pardon avec Dieu. C’est ainsi que Jésus conclut la prière du Notre Père : « Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. »
p. Serard+, curé