Le pèlerinage du Christ le conduit au temple de Jérusalem. Après avoir rencontré la samaritaine assoiffée d’Amour, Jésus va à la rencontre d’un aveugle de naissance.
Le bruit courait, en ce temps, que le handicap de cet homme était lié au péché. Jésus nous rassure en affirmant que ce handicap n’est pas lié au péché, mais à la nature blessée. Celui qui ne peut pas voir la lumière du jour, se retrouve témoin de la lumière du monde.
Les discussions qui suivent avec les pharisiens nous montrent que les plus malvoyants ne sont pas ceux que l’on pourrait croire de prime abord. Les yeux de chair des pharisiens voient la lumière du soleil, mais ne voient pas la vraie lumière. L’auteur Antoine de Saint Exupéry remarquait dans son œuvre du Petit Prince que « l’essentiel est invisible pour les yeux » : l’aveugle qui a retrouvé la vue nous en donne son témoignage. Lui seul est capable de dire « je crois » … « je vois ».
La samaritaine était seule, l’aveugle était mis de côté, Jésus leur rend leur dignité. Nous aussi nous avons besoin que Jésus vienne à notre rencontre, qu’il nous donne soif de l’Amour véritable et qu’il nous aide à convertir notre regard pour regarder ce monde comme Dieu le regarde.
P. Louis SERARD+, curé