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Edito du 27 avril 2025 – La transmission de la foi

La transmission de la foi

Parmi les 12 apôtres appelés par le Christ, nous n’en connaissons, de mémoire, peut-être que la moitié. Pierre, André, Jacques et Jean, les premiers à avoir suivi Jésus, Judas qui l’a trahi, et Thomas* qui est célèbre pour le passage que nous entendons en ce deuxième dimanche de Pâques. Saint Thomas est en effet surtout connu pour son refus de croire le témoignage des autres apôtres. Le témoignage des apôtres et celui d’autres disciples comme Marie-Madeleine ou celui de Cléophas et de son compagnon de route sur le chemin d’Emmaüs, ne lui suffise pas. Il exprime le besoin de toucher les plaies.

Saint Thomas ne se satisfait pas du témoignage, il a besoin de quelque chose de plus concret. Peut-être regrettons-nous de ne pas vivre au temps de saint Thomas : nous pourrions ainsi bénéficier, nous aussi, de cette rencontre corporelle en plus du témoignage des apôtres. Sommes-nous si démunis que ça ? Nous avons reçu le témoignage et l’expérience des apôtres, nous pouvons faire mémoire de notre propre expérience spirituelle vécue en Église. Certes, cela est moins corporel mais pas moins réel.

Au moment du baptême de petits enfants, les parents s’engagent à donner une éducation chrétienne à leurs enfants. La rencontre avec le Christ, la rencontre spirituelle, ne dépendent pas directement d’eux, mais ils favorisent cette rencontre pour leurs enfants. Accompagnons, au moins par la prière, les parents dans cette belle mission.

*Saint Thomas a poursuivi l’évangélisation vers la Mongolie et l’Inde, il mourra martyr à Madras (aussi appelé Chennai) dans le sud-est de l’Inde où il a été enterré.

P. Louis Serard +, curé