De la peur à la crainte de Dieu… pour le service de nos frères dans le besoin !
En pédagogie, il est bon de montrer ce qu’il faut faire ou parfois aussi ce qu’il ne faut pas faire…
Jésus, en maître pédagogue, nous montre, dans l’évangile de la parabole des talents, les deux ! D’une part, ce qu’il faut faire en faisant fructifier les dons reçus. D’autre part, ce qu’il ne faut pas faire en laissant ces trois serviteurs sans relation entre eux. Cela a comme conséquence que l’un d’eux, empêtré dans sa paresse et sans capacité à se sortir de cette situation, devient « un bon à rien ».
Le serviteur paresseux explique son geste d’enfouissement de son don par la peur qu’il a de son maître. Nous le savons, car nous en faisons parfois l’expérience, la peur paralyse. Au contraire, dans la première lecture, la femme parfaite que présente le livre des Proverbes est célébrée pour les fruits de son travail. Elle est parfaite car elle craint le Seigneur. Cette crainte de Dieu, don de l’Esprit Saint, signifie la relation bien établie, entre elle et le Seigneur, qui porte du fruit. C’est en ce sens qu’elle est parfaite et que ses œuvres méritent louange !
Nous sommes invités à entrer de plus en plus en relation intime avec le Seigneur notre Dieu afin de passer d’une peur qui paralyse à la crainte de Dieu, don de l’Esprit Saint qui fait agir. Cette crainte qui rend heureux comme l’affirme le psalmiste. Cette joie qui nous pousse à aller vers les autres, en particulier ceux qui sont dans le besoin.
En cette 7ème journée mondiale des pauvres, l’Evangile des talents nous convoque aussi à un examen de conscience. Quels sont les talents que nous faisons fructifier pour le bien des pauvres ? Comment, ensemble, pouvons-nous lutter contre la précarité de certains de nos contemporains ?
Que notre intimité avec Jésus nous pousse à agir comme Lui, dans la force de la communauté, pour le service de nos frères les plus pauvres.
Pierre-Emmanuel Spagnol, diacre