Douze ans. La jeune fille malade de Jaïre a 12 ans quand Jésus vient la guérir. La femme âgée est malade depuis 12 ans quand elle obtient la grâce de la guérison.
Hormis ce point commun, peu de choses les font se ressembler. Les deux processus sont bien différents : la jeune fille bénéficie de l’intercession de son père, la femme âgée fait preuve d’une grande audace motivée par le désespoir et d’une grande espérance.
La femme âgée est guérie par Jésus à l’insu de son intention, la jeune fille répond à l’appel du Christ.
« Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité, il a fait de lui une image de sa propre identité » (Sg 2, 23). Par la faute d’Adam, la mort est entrée dans le monde, par la mort du Christ, la mort n’a plus le dernier mot. Il nous associe au mystère de la croix dans la souffrance et la mort. Il nous permet, juste après avoir crié sa détresse « Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné », de communier à son acte de foi, d’espérance et de charité : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ».
Nous ne pouvons pas désirer la mort mais nous savons que nous aurons une joie parfaite au ciel.
p. Serard+, curé